C'est en l'an de grâce 638 après la naissance de Robert que celui qu'on nommera plus tard "Sec" vit le jour. Il naquit on ne sait comment. Certain disent que son père était un coureur de jupons, d'autre disent que sa mère connaissait un ange… Bref, il naquit entre dans un buisson près d'une statue.
Il naquit et eut aussitôt envie de faire un p'tit somme. Vous l'aurez compris ce jeune éphèbe se veut de la mouvance Sadida. Mal lui en prit, ce fût son premier cauchemar. En effet il fut réveillé en sursaut par un homme à tête d'aigle qui le secouait pour l'emmener à l'entraînement. "Ah la la… Ca commence bien cette vie !" se disait-il, "Même pas moyen de roupiller serein, il faut déjà se mettre à bosser !". Et oui ! Secanto est un feignant ! Son apprentissage terminé il partit près de la statue de son dieu pour terminer sa sieste si mal interrompue…
Sa jeunesse fut semée d'embûches. Entre deux siestes qui valent bien des sommeils de Iop, Secanto partait découvrir le nouveau monde qui était le sien. Ce petit être curieux fourrait son nez partout. C'est ainsi que dès son départ dans la vie il était déjà auprès de la statue de son dieu à roupiller pour récupérer de la rouste que venait de lui mettre un affreux piou en colère.
Apparemment son allure faisait se retourner les foules. Sûrement que sa tenue faisait rire, il n'était alors pas courant de croiser dans ces contrées des personnages si haut en couleur. Mais qu'il était fier de ce jaune si éclatant ! (Et oui, le Secanto est daltonien en plus…)
Il apprit le métier de mineur aussi… Il le laissa tomber aussi !! Puis le métier de paysan… Qu'il arrêta par manque d'ardeur.
Notre jeune Secanto rencontrait des gens. Il parlait peu mais parlait bien. Quelques centaures se souviennent encore des premières paroles du jeune sadida. Puis une première guilde l'accueillit. Qu'il quitta aussi sec. "J'veux être libre moi !" se disait le jeune illuminé.
Arriva alors dans sa destinée le jour qui allait marquer à jamais sa vie… Non, pas son premier bouton d'acné. De toute façon l'acné d'un sadida ne se voit pas sous les poils !
Le p'tit sadida jaune à force d'entendre parler de donjon et de bouftous décida avec ses économies d'aller voir de quoi il en retournait. Et c'est ainsi qu'il se retrouvait devant le fameux donjon des bouftous à quémander alentour que des gens acceptent de le prendre avec eux. Les quelques rejets ne firent pas peur à Secanto, et c'est la bouche en cœur et la mèche gominée qui se posta fièrement devant Jeannine pour l'exhorter à l'aider à faire ce donjon. D'autre gens était présents : Rall le fier Osa avec son lorko millénaire était là, Fada le Iop démoniaque aussi et tant d'autre que je ne saurais oublier.
L'aventure du donjon allait marquer durablement la vie du hippie car la rencontre des ces gens si joviaux lui plu. Et c'est ainsi qu'avec insistance il se trouvait intégré à la mythique guilde des Last Dynasty, non sans soutirer à Jeannine leur meneur(se) quelques kamas en échange du cuir de bouftou royal qu'il venait de chopper.
L'apprentissage du jeune sadida put repartir de plus belle, d'autant qu'il venait de trouver des compagnons sans qui ses longues soirées auraient étés ennuyeuses. Il grandissait tantôt à vue d'œil, tantôt à vue de nez. Son équipement aussi s'étoffait : avec les sous du cuir de bouftou royal il put s'acheter une belle panoplie de bouftou ! Qu'il était beau avec cet accoutrement ! Mais qu'il sentait mauvais… Ensuite ce fut Sliver qui le prit sous son aile et ils allaient taper du scarafeuille à longueur de temps… Puis vint le temps de sa panoplie de l'abraknyde…
Une nuit Secanto mit au monde un p'tit bout d'chou de la taille d'une tête d'épingle. Nul ne sait comment ce dernier fut conçu. Il semblerait que cela se produisit alors que Secanto s'était endormis en sursaut dans la forêt des abraknydes. Ce dont on est sûr c'est que le chêne mou n'y est pour rien.
Ce petit nouveau répondrait au nom de Quecanto décida Secanto. C'était un bébé eni. Nul doutes que ce dernier était le fils de son père : les couleurs de la famille Canto étaient bien présentes bien que mélangées… Ce petit nouveau était alors préparé à une grande tache : il devrait seconder son père quand ce dernier serait en mauvaise posture.
Alors que Quecanto grandissait le monde aussi évoluait. Notamment deux guildes tentaient de se rapprocher, sentant que leurs idéaux et leurs aventures se ressemblaient. Ce fut le fougueux Thlon de la guilde des Sympas Toches qui le premier entama le dialogue. Et ainsi de suite et de fil en aiguille l'alliance entre les Sympas Toches et les Last Dynasty fut concrétisée. Tout ceci fut scellé sur la tombe du Wa Wabbit.
Quecanto le jeune eni fut alors promis par son père à une belle carrière de diplomate. Il allait rejoindre les Sympas Toches sous le parrainage du beau Six-Six-Six et servirait de médiateur entre les deux alliées. C'est une guilde très sympa qu'il découvrit alors. Certes les discussions des Toches étaient moins graveleuses et moins enclins à la coquinerie que celles des Last Dynasty mais il se dégageait de cette ambiance une espèce de sérénité qui serait propice à l'éveil du petit infirmier.
Le petit Quecanto n'était pas seul dans ses jeux d'éveil. Effectivement son père était toujours à ses côtés, mais également un jeune et fringant enutrof à l'age sans age grandissait avec lui. Grandissait c'est beaucoup dire. Disons que ce dernier tentait tant bien que mal de manier la pelle sans se luxer le col du fémur. Heureusement le fémur n'a rien. Le beau Cantopasperiou est actuellement en rééducation suite à un accident de roulage de pelle. L'heureux bénéficiaire de l'exercice, un beau mineur sombre lui fit faire plus de sept fois sept tours de langue dans sa bouche. Les médecins ont enfin réussit à démêler tout ça mais les capacités buccales de notre papi ne seront pas entièrement récupérées d'ici plusieurs mois. Pendant ce temps Cantopasperiou se repose, envié par son père.
Peu après la naissance de Quecanto un fier ecaflip les rejoignis. Répondant au doux nom de Cantopermamio le jeune félin apprenait la vie dure et hasardeuse de coupcritiqueur. Cet exercice périlleux permis cependant à la famille Canto de repousser la visite tant redoutée du phénix résurrecteur.
Le monde a beaucoup évolué depuis la naissance de la famille Canto. Certains nous ont quittés, d'autres nous ont rejoins. Mais si la famille Canto est une belle famille de feignants, elle est aussi une réserve insoupçonnable de bonne humeur et d'aide que tous, nouveaux venus et anciens, pourront solliciter sans retenue.
Et si un jour vous entendez cette chanson :
Se canto, que canto
Canto pas per you
Canto per ma mio
Qu'es al lent de you
Aquelos montagnos
Qué tan aoutos sount,
M'empatchon de bésé
Mas amous oun sount
Debat ma fenestro,
Ya un aousélou
Touto la neî canto,
Canto sa cansou.
Baïssas bous mountagnos
Planos aoussas bous !
Perque posqui bésé
Mas amous oun sount.
Aquélos mountagnos
Tant s'abacharan
Mas amourettos
Se rapproucharan.
S'il chante, qu'il chante
Chante pas pour moi
Chante pour ma mie
Qui est loin de moi.
Ces fières montagnes
À mes yeux navrés,
Cachent de ma mie
Les traits bien aimés.
Dessous ma fenêtre
Y a un oiselet
Toute na nuit chante
Chante sa chanson
Baissez-vous montagnes,
Plaines haussez-vous
Que mes yeux s'en aillent
Où sont mes amours
Les chères montagnes
Tant s'abaisseront
Qu'à la fin ma mie
Mes yeux reverront.
Demandez-vous pour qui donc chante Secanto.
Dîtes vous bien aussi que la famille Canto ne cessera de grandir.