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Awa-Zate : Éni soigneur [85], apprenti de Soignelesgens...
Waza-Ari : Sadi cogneur [73], sur les pas de Six-six-six...
Ippon : Osa invocateur [54], fils d'India Jones et de Jeanne Mass...
TaioToshi : Crâ délaissé [43], perdu dans les forêts où il coupe les arbres...
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Par un froid matin d’hiver, il y a bien des lunes de cela, alors que les grandes terres de l’Est étaient encore sous les océans, un jeune crâ s'éveilla au monde de Dofus. Descendant des archers de la Grande Péninsule, Taiotoshi venait rejoindre Vasavoir, jeune Xélorette de quelques saisons son aînée. À ses côtés, Taiotoshi parti à la découverte d’un monde merveilleux où les Tofus picorent à l’ombre des frênes et où les Bouftous dévorent sans relâche les fruits des chênes verts.
S’enhardissant de jour en jour, Taiotoshi élargit peu à peu son terrain d’aventures. Bien souvent il bravait la mort, combattant des Bouftous belliqueux, des roses maléfiques ou encore des tofus hargneux, tous pressées de l’envoyer au plus profond des antres de la terre. La vie n’était pas facile pour ce jeune archer dont la hardiesse n’avait d’égale que son envie profonde de fouler chaque jour de nouvelles prairies, mais qui avait encore tant à apprendre.
Un jour, alors que les deux compères se reposaient d’un combat sans merci face à un troupeau de bouftous mal tondus, Vasavoir se leva brusquement. Prenant la main de Taiotoshi, elle se mit à courir, traversant les forêts et les prairies à la vitesse d’une dragodinde en rut !
Puis, au milieu d’une clairière, elle s’immobilisa. Taiotoshi qui l’avait suivi péniblement, la rejoint alors, haletant et suffocant de cette course effrénée. Il s’affala lourdement sur le sol, avide de reposer ses membres que la course avait éprouvés.
Tout à coup, il entendit des pas. Se relevant rapidement, il aperçu arrivant vers eux, un vieux berger et deux bouftous. « Quel étrange trio » pensa le crâ, et « Que fait-il donc là »… ?
C'est alors que Taiotoshi s’aperçut que le berger portait une pelle dans la main. Surpris, il allait se tourner vers Vasavoir pour lui demander des explications, quand des piécettes d’or tombèrent au pied du vieillard. Avec une agilité remarquable, le vieil homme les ramassa promptement et les fit disparaître dans ses vêtements, en maugréant quelques paroles que Taiotoshi e pu saisir.
Quel ne fut pas l’étonnement de Taio, quand s’avançant vers lui, un des bouftous lui tendit une main et se mit à lui parler ! « Quel Sorcier enivré à donner des mains à ces bêtes ? », s’etona Taio. « Et quelle sorcière mal aimée leur a appris la langue d’Amakna ? » se demandait Taio ? Mais, horreur ! La tête du bouftou s’arracha, et avec elle, toute la peau de la bête se mit à dégringoler ! Mais pour quel surprise : en effet, Taiotoshi découvrit se cachant sous la peau de bête, un petit être. Et ô douce magie d’Amakna, la jeune personne avait des ailes ! « Chalut moi ché Choignelesgens, cha va ? » s’exclama alors le jeune garçon, tendant une main et tirant sur sa cigarette de l’autre.
Taio n’avait jamais rencontré d’Eniripsa auparavant, mais il n’était pas sans avoir entendu parler du réconfort aux blessés que ces maîtres guérisseurs pouvaient apporter. Prudemment, il tendit la main, la serra rapidement et la repris aussi vite, tournant un œil inquiet vers l’autre créature, ne sachant ce qui allait en sortir…
C'était un grand chat. Si grand qu’il dépassait en taille Taiotoshi, pourtant assez fière de la hauteur des jambes que Crâ lui avait données. Le félin se présenta sous le nom d’Ecapilouf, minaudant quelques autres prénoms, mais que Taiotoshi ne sut déméler des miaulements qui accompagnait chacun de ces mots.
Quant au berger, à y voir de plus près, Taio s’aperçut qu’il s’agissait d’un disciple d’Énutrof. Mais pas n’importe quel énu ! Bien qu’encore jeune, Taio n’eut aucun mal à identifier le célèbre Pappy Boyington, dont la griffe si elle n’est pas aussi destructrice que celles des écaflips, est tout aussi connue et dévastatrice dans les défilés de mode les plus huppés d’Amakna. Toute fécate coquette qui se respecte s’habillait chez Boyington, n’en déplaise aux sadidate, plus attirée par le plumage des confections Doud’ Houne.
Prenant conscience de son état poussiéreux après une telle galopade, Taiotoshi tapota négligemment ses vêtements et se retournant vers le créateur de mode, il lui dit « Docteur Soignelesgens, I presume ? »